mercredi 27 février 2013

La plus grosse fleur du monde

Rafflesia

La Rafflesia ou Rafflésie est un genre de plante qui parasite les Tetrastigma des régions tropicales. On en trouve dans la péninsule malaise, à bornéo, à Sumatra et aux Philippines.

Cette plante a été découverte en 1818 dans une forêt tropicale d'Indonésie par le botaniste Joseph Arnold et nommée par Sir Thomas Stamford Raffles qui était le chef d'expédition.

Elle ne possède ni tige, ni feuille, ni racine. C'est juste une fleur actinomorphe à cinq pétales. C'est la fleur simple la plus grande du monde végétal. Chez certaines espèces comme la Rafflesia Arnoldii, peut atteindre un mètre de diamètre et peser jusqu'à 10 kg.

 La pollinisation est assurée par des mouches. Elle sont attirées par une odeur de viande en décomposition que dégage la fleur. La Rafflesia ne possède pas de chlorophylle et est incapable de photosynthèse. Elle dépend donc totalement de la plante qu'elle parasite. 

  Lors de son cycle de développement, elle vit à l'intérieur de son hôte sous forme de filaments. Ce n'est qu'au cours de sa floraison qu'elle est visible extérieurement. Son mode de vie est ainsi comparable à celui d'un champignon.

Rafflésia dans Pokémon

Enfin petit clin d'œil pour les fans de mangas; cette plante est représentée en tant que deuxième évolution du Pokémon Mystherbe; le premier étant Ortide, le second Rafflésia et le troisième Joliflor.

Dans le jeu ce pokémon duquel on dit qu'il a les plus grandes pétales du monde, marche en répandant un pollen extrêmement allergène. Il se sert de cette attaque "Pollen dérangeant" pour attirer ses proies avant de les endormir avec ses spores toxiques. Puis il n'a plus qu'à l'attraper et à la manger.

mercredi 20 février 2013

Le Parc André-Citroën

Un projet ambitieux
Je voulais faire un article sur le Parc André-Citroën pour vous faire partager la beauté de l'un de mes parcs préférés. Comme le Parc de Bercy dont j'ai fait un article précédemment, il s'inscrit au centre d'un quartier neuf qui s'est substitué aux anciens ateliers de l'usine Citroën qui ont été désaffectés vers le milieu des années 1970. Il occupe une superficie de 14 hectares avec à l'ouest de la rive gauche une troisième perspective d'envergure sur la Seine. Cette perspective complète ainsi celle de l'esplanade des Invalides et du Champ-de-Mars.

Ouverte au public en 1992, le parc est le travail des paysagistes Alain Provost et Gilles Clément associés aux architectes Patrick Berger, Jean-Paul Viguier et Jean-François Jodry. Il en résulte un parc architecturé, de conception particulièrement futuriste. Ils proposent au visiteur une succession de jardins riches et variés, propices à la découverte botanique, au repos et à la rêverie.

Des jardins monochromes et sensuels
Au nord-est du parc, six jardins parallèles, séparés entre-eux par un coursier d'eau, composent l'élément gamme des jardins sériels. Ici, chaque jardin diffère des autres, tant par son dessin général que par les essences qui y sont plantées.
Pour chacun d'eux, la couleur dominante des végétaux est associé symboliquement à un métal et à un sens :  l'argent pour la vue, le cuivre pour le toucher, l'étain pour l'odorat, le mercure pour le goût, le fer pour l'ouïe et l'or quant à lui au sixième sens !

La nature au cœur du Parc
Au Nord du parc, le jardin en mouvement occupe une large zone aux allures de véritable friche, contrastant fortement avec la sophistication des jardins environnants. Dans cette prairie sauvage, où une centaine de plantes ont été semées et non plantées, les fleurs s'épanouissent en perpétuel mouvement dans le temps et l'espace.

L'influence de la Seine
Fleuve oblige, l'eau est devenue un élément déterminant du parc lui-même. Elle y occupe une surface totale d'environ un hectare sous diverses formes: Grand Canal, lisière, cascades dans les nymphées et dans les coursiers, jets, péristyle d'eau et fontaines et bassins aux quatre coins du parc.


D'ombre et de lumière
Le Jardin Blanc et du Jardin Noir sont deux parcelles carrées à l'entrée du parc que tout oppose.
Le jardin Blanc d'aspect plus minéral et peu feuillu est une large aire de jeux, ouverte en permanence. Il est doté, en son centre, d'un petit enclos de plantes à floraisons blanche. 

Le Jardin Noir, lui est particulièrement ombragé. Il est planté de végétaux denses aux coloris plus sombres, telles que les superbes conifères taillés de telle sorte qu'ils évoquent des bonsaïs géants. Nettement plus intimiste que le précédant, il recèle maints endroits propice au repos.



Précieux jardins sous verre 
Précédant le vaste parvis de pierre, deux impressionnantes serres de verre, entièrement transparentes hormis les portes monumentales et de hautes colonnes recouvertes de teck, marquent l'entrée principale et le fond de la perspective. À l'ouest on trouve une orangerie et à l'est un jardin méditerranéen de zone australe. Six serres plus petites, ponctuent l'extrémité des jardins sériel.


J'espère vous avoir fait un peu voyager et vous avoir donné envie d'aller vous promener dans ce magnifique jardin. Et pour que vous ayez une raison de plus d'y aller, je vous signale la présence d'un sushi illimité pour 13€ absolument délicieux juste à côté, rue Saint Charles !

samedi 9 février 2013

Le banian

Temple d'Angkor - Cambodge
Je suis partie durant un mois incroyable au Népal. Là-bas, j'ai pu voir un arbre magnifique qui impose le respect dans toute l'Asie: le banian.

Un peu de botanique:

Le figuier des banians ou banian de l'Inde appartient au genre ficus de la famille des Moracées. C’est une plante parasite qui pousse « à l’envers » en s’appuyant sur un support, le plus souvent un arbre. Il fonctionne donc comme une épiphyte.

La graine du banian est déposée dans la fourche d’un arbre par un oiseau. Cette graine produira plusieurs longues racines le long de l’arbre où elle a été déposée. En prenant contact avec le sol, ces racines deviennent très solides.
Elles se multiplient, s’entrelacent et se soudent entre elles pour former un filet très serré qui étrangle alors l’arbre jusqu’à le faire mourir en l’étouffant et en le privant victime de la lumière dont il a besoin. Le banian fait donc parti des figuiers étrangleurs.

Lorsque le tronc de l’arbre support se décompose, le banian a acquis suffisamment de solidité pour se tenir seul. Lors de sa fructification, le banian attire des nuées d’oiseaux comme les perruches, les
loriquets, les pigeons…

Shiva sous le banian
Représentations culturelles:

Dans le Bhagavad Gita, Kirshna dit:

 "Il y a un banian qui a ses racines et ses branches vers le haut et vers le bas, et les hymnes védiques sont ses feuilles. Celui qui connaît cet arbre est le connaisseur des Védas." (Bg 15.1)

 "De tous les arbres, je suis l'arbre du banian et des sages parmi les demi-dieux je suis Narada. Parmi les Gandharvas je suis Citraratha, et parmi les êtres parfaits je suis le Kapila sauge." (10.26)


Extrait de Little Buddha, scènes de l'illuminatio
Dans l'indouisme, le banian appelé "Vat Vriksha" est considéré comme sacré. Le Dieu Shiva est presque toujours représenté assis en silence sous l'arbre avec rishis à ses pieds. Il symbolise la vie éternelle en raison de son expansion apparemment sans fin. La feuille du banian est aussi dit être le lieu de repos pour le Dieu Kirshna après qu'il eu consommé tout l'univers à l'époque de la destruction.
 

    
Bouddha est censé avoir atteint l'illumination à Bodhgaya en Inde tout en méditant sous un banian sacré. Dans le bouddhisme, le Canon Pali fait référencé à de nombreuses reprises à l'arbre à travers des métaphores de la nature épiphyte du Banian.
 

   Enfin, dans de nombreux récits de la mythologie philippine, le banian est considéré comme la maison d'une variété de spiritueux et de démons. Les enfants dès le plus jeune âge sont donc éduqués à ne jamais pointer le doigt vers un banian de peur d'offenser les esprits qui y habitent.  
Quant aux adultes, ils prononcent toujours un mot respectueux à l'esprit de l'arbre quand ils sont près d'eux afin d'éviter tout préjudice. En effet, presque tous les philippins estiment que provoquer les esprits du banian peut vous causer un grand tort que ce soit maladie, malheur ou la mort.