mercredi 29 mai 2013

L'Eucalyptus arc-en-ciel

Vous en avez marre de devoir jouer sur les nuances de vert dans votre jardin ? Vous voulez une plante qui change ? Cette arbre est fait pour vous.

L'Eucalyptus deglupta est une espèce originaire de l'île de Mindanao dans les Philippines cultivée essentiellement pour faire de la pâte à papier. Mais son véritable intérêt pour votre jardin est son tronc décoratif. En effet, cette espèce perd régulièrement son écorce lisse en des fins et longs lambeaux qui se détachent et changent progressivement de couleur en vieillissant pour un kaléidoscope des plus étonnant: d'abord vert pâle, puis bleu, violet, orange et enfin marron
Il peut mesurer jusqu'à soixante quinze mètres de haut et a des fleurs blanches. En culture, il supporte de nombreux types de sols mais préfère vivre dans les régions tropicales humides car il ne peut supporter le gel que pendant de courtes périodes.

jeudi 16 mai 2013

Moussez votre entourage

Comment multiplier la mousse ? La technique de multiplication des plantes de la strate muscinale est des plus étonnante.
En effet il suffit de mélanger au mixeur de la mousse, de la bière et de l'eau. Ensuite récupérez le breuvage et appliquez-le au pinceau pour reverdir les murets et rochers de votre jardin. Pour les entretenir, arrosez les avec un pulvérisateur. Si vous êtes plus ambitieux, suivez l'exemple des artistes qui ont crée une installation similaire sur les murs d'une église désaffectée de Londres.

Dilston grove, London, UK

vendredi 3 mai 2013

Le Parc de Bagatelle - Jardin Botanique de la ville de Paris

Au cœur du Bois de Boulogne, il existe une petite merveille de botanique et de paysagisme:  le Parc de Bagatelle. Le plus de ce parc c'est que malgré l'entrée qui est payante, des expositions avec des installations sont organisées dans le jardin. Ce qui permet à chaque fois de le redécouvrir.

Histoire galante de Bagatelle:
Pièce d'eau
L'histoire de ce domaine est bien curieuse. On a les échos lointains des frasques galantes de ses hôtes et du génie de ses créateurs. Appartenant successivement à la Maréchale d'Estrée et à la Marquise de Monconseuil, le parc était connu pour ses soirées frivoles et ses réunions galante. 
Le Parc présente alors une fugue de Versailles pour le Roi et sa cour: 
"On prétend qu'au dernier voyage du Roi à la Muette, le Roi alla se promener à Bagatelle, que Madame de Robecq s'y est trouvée, et que le souverain et la dame avaient disparu un quart d'heure ..." (Journal et Mémoires du Marquis d'Argenson).
Puis au 18ème siècle, partie d'un pari avec Marie-Antoinette, le Comte d'Artois fait rénover entièrement le domaine en 7 sept semaines et fait ainsi perdre 100 000 livres à la Reine.
Après la Révolution, Bagatelle passe de main en main et se dégrade très sérieusement. Enfin, il finit par être racheté en 1905 par la Ville de Paris à Sir Henri Murray Scott pour 6 500 000 francs. Par cette vente, non seulement le jardin a s'ouvre au public mais il permet une remise en état du jardin qui est alors abandonnée depuis 6 ans.

Composition du Jardin:
De grands travaux sont entrepris comme la création d'une collection de végétaux décoratifs. La restauration du parc est complexe car le sol est ingrat avec car constitué essentiellement de sable et de cailloux comme le Bois de Boulogne. Cela nécessite donc l'importation d'une grande quantité de terre jusqu'à la fin du chantier en 1953. 

Il en résulte que les éléments constitutifs du domaine sont les suivants sont:
- le Petit Château construit par le Comte d'Artois
Roseraie
- le Trianon édifié par Sir Richard Wallace
- l'Orangerie mis en place par le Marquis d'Hertford, qui accueille des orangers et quelques plantes de serre froide
- le Restaurant - Salon de Thé qui a pris place dans les communs construits par le Maquis d'Hertford
- le Kiosque de l'Impératrice dominant la roseraie
- le Jardin Français du Petit Château qui est orné de plantes saisonnières et de rosiers-tiges
- la Pièce d'Eau des Nymphaea avec trois bassins réservés aux plantes aquatiques (Nénuphar, lotus)
- le Grand Rocher et sa pièce d'eau, en partie réalisé par le Comte d'Artois: la conduite de refoulement de la pompe à feu qui alimentait les pièces d'eau. Un pont enjambe le ruisseau qui écoule l'eau du trop-plein
- le Miroir japonais
- les Parterres Français de l'orangerie, ornés de plantes saisonnières et encadrant un bassin circulaire
- la Roseraie
- le Jardin d'Iris avec le médaillon de J.C.N Forsetier qui aménagea cette partie du domaine
- le Jardin des présentateurs où les horticulteurs présentaient leurs nouveautés est maintenant agrémentés de plantes saisonnières. En particulier, au printemps où s'épanouissent diverses races de Tulipes sur un fond de bisannuelles
- le Jardin des Plantes Vivaces crée par Robbert Joffet en 1952 représente une scène paysagère traversée par une petite allée qui serpente au milieu de végétaux hors série.

Le parc est agrémenté de groupes de végétaux et de collections: Magnolia, Pivoine, Nénuphar et plantes aquatiques, Rhodendron, Azalée, Bruyère, Seringat, Weigélia, Deutzia, Lilas, Iris des jardins, Iris d'eau, Aster, Plantes grimpantes, Clématie et Rosier grimpant
Des arbres classés et remarquables sont désignés à l'attention du public par une étiquette ceinturant leur tronc et indiquant leur nom et leur âge. Les présentations les plus appréciées du public sont les plantes bulbeuses de printemps et les Rosiers.

Calendrier des floraisons à Bagatelle:
Paon
Janvier: Arbustes à fruits décoratives, jasmin d'hiver
Février: plantes bulbeuses (Perce-neige, Crocus)
Mars: Tulipe hâtive, Narcisse, Rhododendron, Myosotis, Pâquerette, Pensée, Giroflée
Avril: Azalée, Jacinthe, Scille, Muscaris, Lilas, Magnolia, Arbustes à Fleurs
Mai: Genêt, Weigelia, Deutzia, Philadelphus, Iris des jardins
Juin: Rosier, Clématite, Hydrangea, Jasmin, Géranium, Sauge
Juillet: Verveine, Rose d'Inde, Oeillet d'Inde, Nymphéa, Lotus, Ceanothus, Choisya
Août: Rosier, Buddleia, Abelia, Spirée
Septembre: Spirée, Caryopteris
Octobre: Aster, Rhus, Cornus
Novembre: Sorbier, Houx, Cratageus

Le Parc de Bagatelle est vraiment un endroit à voir rien que pour ses variétés uniques. Mais en plus des expositions sont organisées durant toute l'année dans le parc. Les thèmes sont divers; il y a eu les labyrinthes ou le tabac par exemple. Dernier intérêt : le parc abrite des canards, des oies et des paons magnifiques !!

lundi 29 avril 2013

Palmen Garten de Frankfurt - Allemagne

Récemment, je suis partie en Allemagne à Frankfurt pour visiter une des plus grandes serres tropicales au Monde. Située au coeur de la ville sur un terrain de 22 hectares, les buildings qui se dressent en arrière plan font penser à Central Park a New York.
Fondée en 1869, ce jardin botanique regroupe environ 15 000 espèces dont la plupart sont cultivées sous serre. Destine à la fois aux chercheurs et au grand public, les végétaux du Palmen Garten constituent un spectacle qui se renouvelle de mois en mois.

En janvier et février, on se presse pour voir la floraison des camélias. Fleurissent ensuite les plantes bulbeuses, suivies des orchidées, des fleurs de printemps, des azalées et des roses. Puis le Festival des fleurs d'été est suivie des chrysanthèmes en octobre et novembre et l'année se termine avec des décors de Noël et une exposition de papillons vivants.


La grande serre historique

Construite en 1869, elle abrite une importante collection de palmiers. C'est à elle que le jardin doit son nom de Palmen Garten : la Palmeraie. On trouve au milieu de la serre une superbe cascade et une grotte entourée de palmiers, de ficus, de fougères arborescentes géantes. La galerie d'exposition qui fait presque tout le tour de la serre est une sorte de jardin d'hiver qui accueille les présentations de fleurs tout au long de l'année. 


C'est au fil du trace des allées en pas japonais qu'on découvre des plantes exubérantes, de grands bananiers, un palmier aux folioles en queue de poissons qui entraînent la mort. Les espèces ont ici atteint des tailles sur-dimensionnelles: Trachycarpus fortunei de 12 mètres, Philodendron selooum de 7 mètres, Dracaena marginata  de 4 mètres mais aussi de nombreux Anthurium andreanum à la floraison spectaculaire.


Tropicarium
Cette partie du jardin est clairement la plus impressionnante. Sur 5 000 m2 ses serres a l'architecture audacieuses attire immanquablement le regard. Elles représentent la modernité car le chauffage est intégré dans les poutrelles de la structure métallique. Deux grandes parties sont divisées en sept serres qui reconstituent des écosystèmes. Les plantes sont présentées par climats: tropical arides, semi-désertiques, déserts humides, forets sèches, forets équatoriales humides, forets tropicale a courte période sèche et mangroves.



Il y a un goût certain pour les décors paysagers avec un souci du détail et une maîtrise des exigences de chaque plante, le tout pour une cohérence scientifique et esthétique qui rend la visite des lieux passionnante.  


Parmi les nombreuses plantes une Aloe dichotoma au tronc de 60 cm de diamètre, de grands Xanthorrhea et une énorme Testudinaria elephantipes attirent l'oeil. Enfin la plus grande orchidée au monde avec des tiges de plus de 2 mètres ainsi que les nénuphars géants Victoria amazonica complètent cette collection.


Le bonus :  la serre des plantes arctiques
C'est la grande originalité du jardin. Cette serre aux verres réfléchissants et au fog-system intégrés permettent de faire baisser la température. Bien sur les conditions extrêmes qu'impliquent ce climats réduisent la diversité et la protubérances des plantes. Ils restent tout de même très intéressants de pouvoir voir des espèces de la Terre de Feu, de Nouvelle-Zelande et des îles Falkland.


Pour finir le reste du parc qui est un jardin de style romantique pressante une ballade très agréable avec un tour de barque a faire sur le lac. La richesse des collections, la volonté affichée de créer tout au long de l'année des évènements à la fois ludiques et didactiques autour de la flore font du Palmen Garten un lieu magique et attachant. 
N.B: le restaurant offre des patisseries exquises aussi bien pour les yeux que pour le ventre !


Adresse:
SiesmayerstraBe 63/ Eingangsschauhaus
60323 Frankfurt/Main
Allemagne

mercredi 24 avril 2013

La culture en Lasagne : Lasagna Bed

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."
Antoine Lavoisier

Cette citation est également applicable au jardinage avec la nouvelle grande mode qui nous vient des États-Unis: la culture en lasagnes. La technique des lasagnes a été mise au point par une jardinière américaine: Patricia Lanza sous le nom de Lasagna Bed.
A l'exemple du célèbre plat italien, cette nouvelle manière de jardiner consiste à faire un montage où on alterne les ingrédients verts et bruns tout comme on peut le faire pour le compostage.

Il permet de réutilisez à la fois vos déchets agricoles (tonte de gazon, taille ...) et vos déchets de cuisine (épluchures ...). Facile à mettre en place, la culture en lasagne offre surtout une culture productive et durable pour vos plantes.

Réalisation:
1er couche: Commencez par installer une couche de carton à même le sol et de manière à ce qu'il déborde un petit peu. Cela vous évitera de désherber.
Pensez lorsque vous installez votre carton, à lui donner directement la forme que vous voulez que prenne votre parcelle. N'hésitez pas à faire marchez votre imagination. La culture en lasagne qui vous donnera une parcelle surélevée pourrait devenir la pièce maîtresse de votre jardin.

2ème couche: Étalez une couche d'environ 10cm de matériau brun grossier de type broyât ou copeaux de branches. Une fois broyé, c'est un matériau excellent pour la base des lasagnes, car il assure le drainage.  Vous pouvez aussi mettre des rafles de maïs et de la sciure (uniquement si arbre non-traité & imbibé d'eau au préalable et ne dépassez une couche de plus de 5cm).


3ème couche: Mettez en place une couche de 5cm de matériaux verts: déchets de cuisine, tonte de gazon (mélangeable avec des feuilles mortes) et mauvaises herbes fraîches.

4ème couche: Par dessus la 3ème couche, établissez une couche de 7 à 10cm de matériaux bruns assez fins tels que des feuilles mortes, du foin ou de la paille ou encore du fumier.
Pour le fumier ancien, il est excellent une fois décompacté mais ne dépassez pas 7cm. Pour le fumier frais, faites attention il risque de chauffer s'il on le met en trop grande épaisseur (pas plus de 5cm).


5ème couche: Pour finir étalez du compost mûr mélangé à du terreau pour une épaisseur de 7 à 10 cm également. Préférez le terreau à base de tourbe et donc inerte.
Si vous faîtes des semis, il peut être mélangé au compost mur en surface. Cette couche finale doit également recouvrir les côtés de votre lasagne afin de l'enrober entièrement.


Entretien:

Entretenez la parcelle comme une parcelle lambda: arrosez et paillez.
Pensez à mettre des bordures en bois autour de la lasagnes pour un meilleur maintien.

A sa création, la lasagne fera environ 30 à 35cm de haut. Les couches successives de matériaux bruns et verts se succéderont sur la base de carton et le tout sera recouvert de compost mûr.

Puis, à la fin de la première année, la hauteur aura diminué de moitié environ et les couches auront évolué en une sorte de compost. Vous pouvez pailler en surface avec des tontes de gazon.

Enfin, au début de l'année suivante, un apport d'une couche de matériaux bruns assez fins, une nouvelle couverture de compost mur sur 7 à 10cm et un paillage en été avec tontes seront nécessaires.

lundi 15 avril 2013

Bien arroser: l'eau au jardin

Pourquoi les plantes ont besoin d'eau ? Toutes les plantes ont besoin d'eau car tout les êtres humains, elles sont en grande partie composées d'eau. Ils est donc indispensable qu'elles accèdent à l'eau pou pouvoir renouveler leur cellule et faire fonctionner leur organisme. D'autre part c'est dans l'eau que sont véhiculées les sels minéraux qui nourrissent la plante. Cependant, avec le début de canicule qui arrive avec plusieurs départements en alerte sécheresse, il est indispensable de bien arroser ses plantes pour économiser cette ressource naturel. Voici quelques conseils facile à mettre en pratique:

Conservez et économisez l'eau: 
Pour limiter le dessèchement des pots, regroupez-les, placez les petits pots dans un pot plus grand, ou posez des tuiles contre les pots. Pour réduire les besoins des plantes, recouvrez les jeunes plants d'une cloche en verre ou en plastique ou encore d'une bouteille d'eau minérale vide sans bouchon et sans fond.

Rempotez régulièrement. Installez des coupe-vent qui empêcheront le dessèchement. Utilisez des conteneurs à réserve d'eau.

Comment bien arroser ?
Arrosez abondamment, de temps en temps, plutôt que peu mais souvent. Dirigez l'eau au pied de la plante pour éviter de brûler les feuilles et laissez-la couler doucement afin d'empêcher la terre de se tasser ce qui la rend imperméable.

Par temps sec, griffez la croûte superficielle pour favoriser la pénétration de l'eau et arrosez deux dois: humidifiez légèrement la surface pour éviter que l'eau ne coule puis lorsque l'eau ne coule puis lorsque l'eau est absorbée arrosez de nouveau.
N'arrosez jamais en plein soleil, ni pendant les heures chaudes: le matin en été et le soir en automne.

Recyclez l'eau de la maison :
Vous pouvez utiliser l'eau de cuisson des légumes (sauf celle des pommes de terre qui est toxique) et des oeufs (très riche en éléments nutritifs) ainsi que l'eau de vidange des aquariums (riche en déchets organiques). 

Pour vaporiser vos plantes, utilisez l'eau douce de dégivrage du réfrigérateur. Mais attention n'utilisez jamais l'eau des machines à laver la vaisselle ou le linge ni celle des adoucisseurs !

Récupérez l'eau:
Placez un conteneur propre et imperméable sous une gouttière. Pour empêcher les débris de tomber dedans, placez un vieux collant sur l'orifice de la canalisation et fixez-le avec une élastique.

Afin de garder l'eau propre ajoutez des cristaux de permanganate de potassium à intervalles réguliers. Ils vont aider à maintenir la douceur de l'eau et ne nuisent pas aux jeunes végétaux.

Installez un goutte-à-goutte: 
Des tuyaux en caoutchouc ou en plastique passent le long des pots. Des tuyaux plus fins de raccordement relient les plantations au tuyau principal et distribuent l'eau au goutte-à-goutte. Le tuyau principal peut être relie à un robinet ou à un récipient rempli d'eau.

On peut munir le système d'un boîtier électronique qui permettra de programmer le jour, l'heure et la quantité d'eau souhaitée. Il existe aussi des sondes qui contrôlent l'humidité du sol. La plupart de ces systèmes sont vendus en kit prêt à l'usage.

N.B : et avant les vacances ?
Pensez à limiter la perte d'eau en taillant les branches longues ou prêtes à fleurir. Vous pouvez aussi sollicitez les voisins (mais nécessite d'être en bon terme avec eux) ou les amis pour vous remplacer ...

samedi 30 mars 2013

Les plantes dans le 7ème art: un témoignage de l'évoultion des rapports entre l'Homme et la Nature

Avec une urbanisation croissante, la ville a été la scène centrale des films d'hier. Aujourd'hui et depuis quelques années, on voit apparaître de plus en plus au box-office des films ayant pour thème la nature, les plantes et l'environnement.
Mais, en réalité la nature a toujours eu une place importante dans le 7ème art, c'est seulement que les relations appréhendées entre les hommes et la nature ont évoluées car elles ont changé dans la réalité. On peut discerner quatre sortes de types de films qui retrace l'évolution des pensées sur le sujet .

Extrait de Jurassik Park
- En adéquation avec l'urbanisation, de nombreux films ont présenté la nature tel un milieu hostile et non civilisé avec comme scène la jungle ou la forêt. La nature est ici le catalyseur de phénomènes anormaux et effrayants.

Dans cette catégorie on trouve des films d'aventure comme Jumanji de Joe Johnston mais surtout des films d'épouvante tels que La mort en ce jardin de Luis Bunel ou encore le très célèbre Jurassik Park de Steven Speilberg.

Ces films montrent bien le clivage qu'il y a eu entre ville/ béton/ sécurité du à l'anthropisation et campagne/ nature/ milieu hostile et mal connu qu'on ne maîtrise pas et donc dont on a peur.

- Puis il y a eu l'essor des documentaires (il faut l'avouer parfois assez ennuyeux) lancées par l'incroyable Microcosmos de Claude de Nuridsany. Depuis lors, ils pullulent avec notamment la sortie de Pollen de Louie Schwartzberg le 16 mars ou encore Arbre, un voyage immobile de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil.
Ces films ont permis une meilleur compréhension du monde végétal à travers une démarche pédagogique.
Extrait de Wall-E

Enfin, depuis quelques années, les films documentaires qui étaient auparavant contemplatif se sont teintés de moralité pour entraîner une prise de conscience du spectateur. Il y a, par exemple les films de Yann-Arthus Bertrand et Nicolas Hulot: Home et le Syndrome du Titanic.
Ces films restent à couper le souffle avec des images magnifiques mais leur limite est qu'il ne présente pas de réelles solutions aux problèmes qu'on nous présente dans le film.

- Enfin, dernière étape de l'évolution du rapport homme/ nature, il y a une banalisation du sujet avec des films beaucoup plus romancés que les documentaires mais à visée tout de même pédagogique.
Surfant sur la mode écolo, des films à "morale" ont explosé les résultats du box-offices: pour adultes on a Avatar de James Cameron et pour les plus jeunes Wall-E des studios Disney.

- Pour finir, il y a une catégorie de film, plus en marge, dont l'intrigue est articulée autour des plantes. Ici, on va vraiment voir la place et l'importance des plantes dans les relations humaines: l'attachement, leur signification, leur symbolique.

Ici, il n'est plus question de convaincre le spectateur de la nécessité d'avoir des plantes sur Terre. Ce n'est plus l'espèce humaine face au règne végétal. Il s'agit de raconter à un jardinier la relation d'un autre jardinier avec les plantes.

Dans cette catégorie, je ne pourrais que vous recommander chaudement de voir:
° Les Citronniers de Eran Riklis
° Desert Dream de Zhang Lu
° L'arbre et la forêt de Olivier Ducastel et Olivier Martineau
° The Tree de Julie Bertucceli
° Le jardin secret de Agnieszka Holland
° Green Fingers de Joel Hershmann
° Bienvenue Mister Chance de Hal Asbhy

jeudi 14 mars 2013

Le Jardin Botanique d'Amsterdam - De Hortus

Lors d'un récent voyage à Amsterdam, j'ai visité le jardin botanique de la ville: De Hortus. A la base j'y suis allée pour voir la floraison des nénuphars géants Victoria Amazonica. Mais le jardin est très complet et les nombreuses variétés représentées valent vraiment le détour.

Le Jardin Botanique et ses Victoria Amazonica
Le Jardin du Hortus:
De Hortus Botanicus Amsterdam est un des plus anciens jardins botaniques du Monde. Dans ses serres poussent quelques 4 000 variétés de plantes originaires de tous les continents. Le Hortus a une riche histoire. Il a toujours été une oasis de verdure au milieu d'une ville très affairée.

Histoire:
A l'origine, le Hortus était un jardin de plantes médicinales, crée en 1638 par la municipalité d'Amsterdam. C'est là que les médecins et apothicaires venaient se fournir en ingrédients pour leur médications. Au 17ème et 18ème siècles, les navires de la Compagnie des Indes Orientales rapportaient des herbes, des épices et des plantes exotiques au Hortus. Certaines vivent encore, comme le cycadée de l'Est du Cap vieux de plus de 300 ans (impressionnant).

Collection:
Si le Hortus n'est pas grand par sa taille (seulement 1,2ha), il est en revanche énorme par la richesse des plantes qu'il abrite. Le jardin et les serres représentent divers types de climats et les plantes y poussent comme dans leur environnement naturel d'origine.

Serre d'hiver
La collection est gérée scientifiquement. En cultivant les plantes soi-même et en échangeant le semences avec d'autres jardins botaniques, le Hortus contribue à la conservation de variétés menacées.
Le microclimat chaud du centre-cille d'Amsterdam permet l'étude d'innombrables variétés de plantes subtropicales et d'étudier leur résistance aux conditions hivernales, notamment les fougères géantes, les palmiers ainsi que les Gunéras.

Le Jardin Botanique d'Amsterdam est spécialisé dans un certain nombre de groupes de plantes: les plantes d'Afrique du Sud, les palmiers, les plantes à calice et les plantes carnivores.
Ces spécialités font parties de la collection nationale de plante des Pays-Bas.


Groupes de plantes particuliers:
A l'origine, les herbes médicinales constituaient le cœur de la collection de plantes du Hortus Medicus. Le jardin de Snippendaal abritent toujours des variétés de plantes médicinales qui poussaient déjà au 17ème siècle au Hortus.

La composition de la collection est basée sur le premier catalogue du Hortus datant de 1646.
Le jardin compte plus de 50 arbres anciens ou remarquables. Le chemin de découverte des arbres (Tree route) permet de s'informer sur 24 exemplaires particuliers.
Dans l'Hémicycle sont regroupées les plates en fonction de la similitude de leur patrimoine génétique (DNA). Le joyau est donc le lys d'eau ou nénuphar géant Victoria Amazonica. C'est la pièce maîtresse de la collection depuis 1859.

Serre humide
Serres:
La serre abritant le jardin d'acclimatation partagé en trois zones climatiques (De Drieklimatenkas) est le bâtiment le plus récent du jardin (1993). Il abrite une zone subtropicale avec des plantes d'Afrique du Sud et de Nouvelle-Zélande, une zone désertique avec un Welwitschia mirabilis, et une véritable jungle de palmiers, épiphytes et orchidées dans la zone tropicale.
Dans la monumentale Serre aux palmiers on trouve ainsi des cycadées, palmiers, un cannelier, un caoutchoutier et un Philodendron.

Enfin le jardin aux papillons offre une vision d'eden avec une collection de plantes tropicales utilisées par l'Homme comme produits de consommation comme le café, le thé ou le chocolat. Le tout au milieu de papillons en liberté. Le tout donne l'impression d'être dans le film Bright Star de Jane Campion.

Adresse:
De hortus
Plantage Middenlaan 2a
NL-1018DD Amsterdam
Pays-Bas

mercredi 6 mars 2013

Le Gingko biloba

Le Ginkgo biloba ou « arbre aux quarante écus » ou « arbre aux mille écus » est la seule espèce actuelle de la famille des  Ginkgoaceae. C'est la plus ancienne famille d'arbres connue, puisqu'elle serait apparue il y a plus de 270 Ma. Elle existait déjà une quarantaine de millions d'années avant l'apparition des dinosaures.Le nom latin ginkgo vient de l'ancienne lecture japonaise ginkyō du mot chinois 銀杏, notée ぎんきょう.

L'arbre au Quarante écus
Ce nom trouve son origine en 1788. En effet, lorsque le botaniste français Pétigny  acheta 5 plants de ginkgo à un botaniste anglais, il le paya pour la somme considérable de 200 livres, soit 40 écus d’or.
On retrouve également l'aspect d'écus par apport à la morphologie des feuilles. Celle-ci deviennent jaunes dorées à l’automne et forment comme un tapis d’or au pied de l'arbre.

Le survivant d'Hiroshima
Le 6 août 1945, les américains lâchèrent leur bombe atomique sur Hiroshima. Toute la végétation présente autour de la zone de l'épicentre fut examinée en septembre 1945.
Et c'est un Ginkgo biloba, situé devant un temple à environ un kilomètre de l’épicentre qui semble avoir été le premier arbre à bourgeonner lors du printemps 1946 ( le temple lui-même ayant été détruit ). Le Ginkgo biloba devient alors le symbole de vie et de renouveau. 
Depuis, de nombreuses études ont montré que cette arbre présente une grande résistance aux agents mutagènes, comme les radiations. D'où son utilisation très fréquente en milieu urbain. 

Une symbolique très utilisée 
Symbole de Tokyo
Adopté en Juin 1989, le symbole officiel de Tokyo est une feuille de Ginkgo biloba verte stylisée, en forme de T pour Tokyo. Elle est un signe de croissance, prospérité, charme et tranquillité. 
C'est également l'arbre fétiche de la ville de Weimar (Allemagne) dans laquelle Goethe résida. Voici un poème dont l'arbre lui donna l'inspiration:






« La feuille de cet arbre, qui, de l’Orient, 
Est confiée à mon jardin,
Offre un sens caché
Qui charme l’initié.

Est-ce un être vivant,
Qui s’est scindé en lui-même,
Sont-ils deux qui se choisissent,
Si bien qu’on les prend pour un seul ?

Pour répondre à ces questions,
Je crois avoir la vraie manière :
Ne sens-tu pas, à mes chants,
Que je suis à la fois un et double ? »

Johann Wolfang von Goethe,
Le divan oriental-occidental, Ginkgo biloba

mercredi 27 février 2013

La plus grosse fleur du monde

Rafflesia

La Rafflesia ou Rafflésie est un genre de plante qui parasite les Tetrastigma des régions tropicales. On en trouve dans la péninsule malaise, à bornéo, à Sumatra et aux Philippines.

Cette plante a été découverte en 1818 dans une forêt tropicale d'Indonésie par le botaniste Joseph Arnold et nommée par Sir Thomas Stamford Raffles qui était le chef d'expédition.

Elle ne possède ni tige, ni feuille, ni racine. C'est juste une fleur actinomorphe à cinq pétales. C'est la fleur simple la plus grande du monde végétal. Chez certaines espèces comme la Rafflesia Arnoldii, peut atteindre un mètre de diamètre et peser jusqu'à 10 kg.

 La pollinisation est assurée par des mouches. Elle sont attirées par une odeur de viande en décomposition que dégage la fleur. La Rafflesia ne possède pas de chlorophylle et est incapable de photosynthèse. Elle dépend donc totalement de la plante qu'elle parasite. 

  Lors de son cycle de développement, elle vit à l'intérieur de son hôte sous forme de filaments. Ce n'est qu'au cours de sa floraison qu'elle est visible extérieurement. Son mode de vie est ainsi comparable à celui d'un champignon.

Rafflésia dans Pokémon

Enfin petit clin d'œil pour les fans de mangas; cette plante est représentée en tant que deuxième évolution du Pokémon Mystherbe; le premier étant Ortide, le second Rafflésia et le troisième Joliflor.

Dans le jeu ce pokémon duquel on dit qu'il a les plus grandes pétales du monde, marche en répandant un pollen extrêmement allergène. Il se sert de cette attaque "Pollen dérangeant" pour attirer ses proies avant de les endormir avec ses spores toxiques. Puis il n'a plus qu'à l'attraper et à la manger.

mercredi 20 février 2013

Le Parc André-Citroën

Un projet ambitieux
Je voulais faire un article sur le Parc André-Citroën pour vous faire partager la beauté de l'un de mes parcs préférés. Comme le Parc de Bercy dont j'ai fait un article précédemment, il s'inscrit au centre d'un quartier neuf qui s'est substitué aux anciens ateliers de l'usine Citroën qui ont été désaffectés vers le milieu des années 1970. Il occupe une superficie de 14 hectares avec à l'ouest de la rive gauche une troisième perspective d'envergure sur la Seine. Cette perspective complète ainsi celle de l'esplanade des Invalides et du Champ-de-Mars.

Ouverte au public en 1992, le parc est le travail des paysagistes Alain Provost et Gilles Clément associés aux architectes Patrick Berger, Jean-Paul Viguier et Jean-François Jodry. Il en résulte un parc architecturé, de conception particulièrement futuriste. Ils proposent au visiteur une succession de jardins riches et variés, propices à la découverte botanique, au repos et à la rêverie.

Des jardins monochromes et sensuels
Au nord-est du parc, six jardins parallèles, séparés entre-eux par un coursier d'eau, composent l'élément gamme des jardins sériels. Ici, chaque jardin diffère des autres, tant par son dessin général que par les essences qui y sont plantées.
Pour chacun d'eux, la couleur dominante des végétaux est associé symboliquement à un métal et à un sens :  l'argent pour la vue, le cuivre pour le toucher, l'étain pour l'odorat, le mercure pour le goût, le fer pour l'ouïe et l'or quant à lui au sixième sens !

La nature au cœur du Parc
Au Nord du parc, le jardin en mouvement occupe une large zone aux allures de véritable friche, contrastant fortement avec la sophistication des jardins environnants. Dans cette prairie sauvage, où une centaine de plantes ont été semées et non plantées, les fleurs s'épanouissent en perpétuel mouvement dans le temps et l'espace.

L'influence de la Seine
Fleuve oblige, l'eau est devenue un élément déterminant du parc lui-même. Elle y occupe une surface totale d'environ un hectare sous diverses formes: Grand Canal, lisière, cascades dans les nymphées et dans les coursiers, jets, péristyle d'eau et fontaines et bassins aux quatre coins du parc.


D'ombre et de lumière
Le Jardin Blanc et du Jardin Noir sont deux parcelles carrées à l'entrée du parc que tout oppose.
Le jardin Blanc d'aspect plus minéral et peu feuillu est une large aire de jeux, ouverte en permanence. Il est doté, en son centre, d'un petit enclos de plantes à floraisons blanche. 

Le Jardin Noir, lui est particulièrement ombragé. Il est planté de végétaux denses aux coloris plus sombres, telles que les superbes conifères taillés de telle sorte qu'ils évoquent des bonsaïs géants. Nettement plus intimiste que le précédant, il recèle maints endroits propice au repos.



Précieux jardins sous verre 
Précédant le vaste parvis de pierre, deux impressionnantes serres de verre, entièrement transparentes hormis les portes monumentales et de hautes colonnes recouvertes de teck, marquent l'entrée principale et le fond de la perspective. À l'ouest on trouve une orangerie et à l'est un jardin méditerranéen de zone australe. Six serres plus petites, ponctuent l'extrémité des jardins sériel.


J'espère vous avoir fait un peu voyager et vous avoir donné envie d'aller vous promener dans ce magnifique jardin. Et pour que vous ayez une raison de plus d'y aller, je vous signale la présence d'un sushi illimité pour 13€ absolument délicieux juste à côté, rue Saint Charles !

samedi 9 février 2013

Le banian

Temple d'Angkor - Cambodge
Je suis partie durant un mois incroyable au Népal. Là-bas, j'ai pu voir un arbre magnifique qui impose le respect dans toute l'Asie: le banian.

Un peu de botanique:

Le figuier des banians ou banian de l'Inde appartient au genre ficus de la famille des Moracées. C’est une plante parasite qui pousse « à l’envers » en s’appuyant sur un support, le plus souvent un arbre. Il fonctionne donc comme une épiphyte.

La graine du banian est déposée dans la fourche d’un arbre par un oiseau. Cette graine produira plusieurs longues racines le long de l’arbre où elle a été déposée. En prenant contact avec le sol, ces racines deviennent très solides.
Elles se multiplient, s’entrelacent et se soudent entre elles pour former un filet très serré qui étrangle alors l’arbre jusqu’à le faire mourir en l’étouffant et en le privant victime de la lumière dont il a besoin. Le banian fait donc parti des figuiers étrangleurs.

Lorsque le tronc de l’arbre support se décompose, le banian a acquis suffisamment de solidité pour se tenir seul. Lors de sa fructification, le banian attire des nuées d’oiseaux comme les perruches, les
loriquets, les pigeons…

Shiva sous le banian
Représentations culturelles:

Dans le Bhagavad Gita, Kirshna dit:

 "Il y a un banian qui a ses racines et ses branches vers le haut et vers le bas, et les hymnes védiques sont ses feuilles. Celui qui connaît cet arbre est le connaisseur des Védas." (Bg 15.1)

 "De tous les arbres, je suis l'arbre du banian et des sages parmi les demi-dieux je suis Narada. Parmi les Gandharvas je suis Citraratha, et parmi les êtres parfaits je suis le Kapila sauge." (10.26)


Extrait de Little Buddha, scènes de l'illuminatio
Dans l'indouisme, le banian appelé "Vat Vriksha" est considéré comme sacré. Le Dieu Shiva est presque toujours représenté assis en silence sous l'arbre avec rishis à ses pieds. Il symbolise la vie éternelle en raison de son expansion apparemment sans fin. La feuille du banian est aussi dit être le lieu de repos pour le Dieu Kirshna après qu'il eu consommé tout l'univers à l'époque de la destruction.
 

    
Bouddha est censé avoir atteint l'illumination à Bodhgaya en Inde tout en méditant sous un banian sacré. Dans le bouddhisme, le Canon Pali fait référencé à de nombreuses reprises à l'arbre à travers des métaphores de la nature épiphyte du Banian.
 

   Enfin, dans de nombreux récits de la mythologie philippine, le banian est considéré comme la maison d'une variété de spiritueux et de démons. Les enfants dès le plus jeune âge sont donc éduqués à ne jamais pointer le doigt vers un banian de peur d'offenser les esprits qui y habitent.  
Quant aux adultes, ils prononcent toujours un mot respectueux à l'esprit de l'arbre quand ils sont près d'eux afin d'éviter tout préjudice. En effet, presque tous les philippins estiment que provoquer les esprits du banian peut vous causer un grand tort que ce soit maladie, malheur ou la mort.

mardi 15 janvier 2013

Les attrapes-mouches

Vous en avez marre des mouches dans votre cuisine ? Optez pour une plante carnivore ou insectivore !
Elles sont efficaces et fascinantes à observer.

Dionée
La Dionée, parfois nommée attrape-mouche a un mouvement de fermeture rapide et impressionnant.

La famille des Drosera regroupent de nombreuses espèces (plus de 130) très diverses. Ces plantes possèdent toutes des "poils" ou "tentacules" mobiles dont l'extrémité est recouverte d'une sorte de glu (le mucilage).Les fleurs sont éphémères, mais chaque hampe florale en porte plusieurs.

La famille des Sarracenia compte 8 espèces et un nombre incalculable d'hybrides. Les feuilles sont transformées en tubes (appelés "urnes" ou encore "ascidies") qui vont piéger les insectes.

La Pinguicula possède des feuilles recouvertes de glu qui forment une rosette qui atteint chez certaines espèces 20 cm

Nepenthes
Les Nepenthes sont de superbes et fascinantes plantes qui sont principalement originaires de Malaisie (Bornéo, Sumatra, Java...).


Le Cephalotus follicularis est une plante très originale, tellement inclassable selon la botanique qu'elle est la seule espèce de la famille des Cephalotaceae. Elle est parfois appelé "Cruche à eau d'Albany" en français, Albany étant une ville du Sud-Ouest australien.

Enfin, la Darlingtonia californica  est un plante carnivore de la famille. Sa forme originale rappelant un serpent dressé lui vaut son surnom de "Plante Cobra".

jeudi 3 janvier 2013

La Salsepareille dans les Schtroumpfs

Le Schtroumpf paysan
Appelée également Smilax aspera, Racine de lapin, Liset, Piquant ou Grammon de montagne, la salsepareille est le principal élément de l'alimentation des schtroumpfs, les personnages principaux de la bande-dessinée belge de Peyo. Celle-ci raconte l'histoire d'un peuple imaginaire de petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d'une vaste forêt.

En effet, c'est le Schtroumpf paysan qui cultive la salsepareille. Faisant partie des herbes de Provence, peut être que les schtroumpfs vivaient dans le monde parallèle de cette région.

Mais ne vous y méprenez pas si l'existence des petits hommes bleues restent à prouver, celle de la salsepareille ne l'est pas!

Caractéristiques de la plante:
La Salsepareille est une plante grimpante des régions méditerranéennes. Elle grimpe sur les buissons grâce à ses vrilles tire-bouchonnées, et s'agrippe de toutes ses griffes sur les plantes plus hautes qu'elle.

Ses feuilles coriaces ont la forme d'un cœur étiré. Dès la fin de l'été, elles fleurissent en grappes de fleurs blanches qui se transforment peu après en des baies brun-rouge et toxiques. C'est une plante râpeuse qui griffe les bras et les jambes au moyen d'une multitude de petits crochets recourbés, qui hérissent à la fois ses tiges et ses feuilles.

La bande-dessiné de Peyo
Propriétés médicinales:
L'intérêt tout particulier que présente cette plante ce sont ses propriétés médicinales. En effet, elle est réputée pour être dépurative.

Elle favorise l'évacuation eupeptique (facilite la digestion des toxines), diurétique (active excrétion de l'urine) et sudorifique.

Il existe des petites potions à base de salsepareille à prendre en cas de:
- Arthrite : boire 2 verres par jour d'une décoction de 30g de racine de salsepareille pour un litre d'eau, faire bouillir 10 min.
- Asthme, goutte : boire un verre avant les repas d'une décoction de 50g de racine pour un litre d'eau, faire bouillir 10 min et infuser 10 min. 
- Néphrite : boire un litre / jour, entre les repas par petits verres contenant une décoction de 50g de racine de salsepareille qui a bouilli puis infusé durant 10 min à chaque fois. Ses racines peuvent être prescrites en cas de rhumatisme, et pour certaines maladies de peau comme l'eczéma.

Il existe au Canada une salsepareille qui donne de l'énergie et tient éveillé. S'agirait-il de la plante que les Schtroumpfs consomment et recherchent tout particulièrement ?

mercredi 2 janvier 2013

La culture du bonsaï

Origine:
Un bonsaï, ou bonzaï, dérivé du chinois 盆栽, pénzāi: « planter, prendre soin de plantes dans un pot » et une variation du penjing 盆景 : pénjǐng, « paysage en pot ». Ce mot signifie littéralement une plante cultivée sur un plateau ou dans un pot. Cet arbre est miniaturisé par des techniques de taille particulières, notamment de ligaturage de ses branches.

Le bonsaï n'est donc pas une espèce d'arbre car on peut en faire d'Olivier ou encore de Ginkgo Biloba. C'est un arbre qui a été modifié par une culture horticole et même un art très précis. On le rempote régulièrement afin de tailler ses racines internes ainsi que celles qui joignent la surface du pot, afin d'en faire une œuvre d'art esthétique ressemblant à l'arbre dans la nature. Concrètement, ce qui est recherché c'est une courte distance entre les nœuds. Il ne faut pas que les entre-nœuds se distendent. Il est conseillé de tailler les branches en quinconces.


Emplacement:
Les appellations bonsaïs d'intérieurs ou d'extérieurs ne sont pas assez précises pour répondre parfaitement aux critères d'emplacements des arbres. Il faut plutôt distinguer 3 catégories de bonsaïs: de zone tempérée, subtropicale ou tropicale.

- Tempérée: ces bonsaïs vivront toute l'année dehors, nécessitant un repos de végétation hivernal. Dans cette zone climatique les arbres subissent une amplitude de température importante entre l'été et l'hiver.
Principales essences: Pinus, Acer, Rhododendron, Carpinus, Fagus, Juniperus, Ulmus

- Subtropicale (ou méditerranéenne): l'écart des températures entre l'été et l'hiver est plus modéré donc ces bonsaïs nécessitent un repos de végétation mais sans froid excessif (entre 0° et 5°C environ). Il faut les placer à l'extérieur toute l'année et les rentrer en hiver dans un endroit frais avec de la lumière (serre, abris et loggia).
Principales essences: Serissa, Podocarpus, Ligustrum (chinensis), Celtis, Olea

- Tropicale: ce climat est marqué par des températures chaudes toute l'année avec une légère modulation avec la saison des pluies. Il est donc préférable de le placer dehors de mai à octobre et en intérieur lumineux de novembre à avril.
Principales essences: Ficus, Carmona, Eugenia

Protection:
Maintenant que l'on a déterminé son emplacement, il est nécessaire de protéger son bonsaï des excès climatiques.
À l'extérieur: en cas de gel à partir du moment où le froid durcie la motte. Il existe plusieurs solutions afin que ce phénomène ne perdure pas trop longtemps.
Soit ranger ses bonsaïs dans un endroit froid mais hors-gel avec un peu de lumière.
Soit isoler la motte dans un carton avec de la paille ou enterrer le pot dans le jardin.
 
 L'idéal étant également de le protéger de la pluie (excès d'eau) en hiver car le cocktail pluie et gel est très préjudiciable pour votre bonsaï. En été attention aux périodes de canicules. Ombrer vos bonsaïs soit en les plaçant à l'ombre ou mieux en les protégeant avec une ombrière.

À l'intérieur: en période de chauffage pensez à humidifier autour de votre bonsaï, par exemple poser votre arbre sur un large plateau contenant de la pouzzolane imbibé d'eau, la proximité d'autre plante relève le taux d'hygrométrie. Enfin ne chauffez pas trop la pièce car la chaleur assèche.

Arrosage:
Il nécessite beaucoup d'attention car il est très modulable en fonction de la saison, la grandeur et la profondeur des poteries, de l'espèce, de son racinage, du type de substrat, de l'hygrométrie et de la chaleur.
Il est important de distinguer: la fréquence et la quantité. La fréquence est en fonction des critères ci-dessus. En ce qui concerne la quantité, il est évident qu'un arrosage doit nécessairement imbibé la motte en totalité pour ce faire on utilisera une quantité de terre de toute façon l'excédent sera évacué par les trous de drainage.

Quelques conseils: Attendre entre deux arrosages un léger séchage superficiel de la motte. Utiliser des substrats très drainant comme l'akadama ou la kanuma, ainsi vous éviterez l'excès d'eau. La pouzzolane est un bon terreau. N'arrosez pas les feuilles en plein soleil (risques de brûlures). N'arrosez pas les fleurs (elles pourissent plus vite). N'arrosez pas trop tardivement en été (risque de maladies). N'utiliser pas d'eau sale.

Où se procurer un bonsaï ?
Le top du top est la boutique de Remy Sanson dans le 7ème à Paris au 10, rue de la comète (on peut également acheter sur le site en ligne des bonsaïs de 65 à 1240€.
Sinon vous en avez aussi chez les Frères Tang de 15 à 20€  au 48 avenue d'Ivry dans le quinzième à Paris. Mais forcément la différence de prix n'est pas anodine la qualité ne sera pas la même.

 N.B: Les bonsaïs montrent l'origine de la passion des asiatiques pour l'hybridation (aujourd'hui dans les mangas) et de la minuitarisation (bandages pour que les pieds soit plus petits).